
À chaque année, pour ceux qui me suivent, vous savez que je fais toujours un bilan de mon année. Cette année, très exceptionnelle, nous a fait vivre toutes sortes d’émotion et de situation. Elle nous a confronté de plus en plus à rechercher à l’intérieur de nous notre pouvoir de résilience. Cette résilience a été forcée souvent par les mesures sanitaires, par la distanciation physique, toutes ces directives qui nous furent imposées contre notre gré.
Aussi particulièrement, durant cette année, nous avons été obligés de mettre de côté certains objectifs que nous aurions aimé réaliser durant cette année particulière. Que ce doit personnel ou professionnel, chacun d’entre vous avez été dans l’obligation de mettre de côté certaines choses ou de remettre à plus tard certains projets.
Personnellement, j’avais tellement d’objectifs en 2020 qu’il m’aurait fallu plus d’une année pour tous les accomplir. Mais il reste, que, malgré tout, j’ai continué d’écrire presque à tous les jours. J’avais pris comme engagement de soumettre un manuscrit à des éditeurs et de voir s’ils pouvaient publier mes articles. Pour moi, l’écriture est un excellent exécutoire, je le recommande à tous.
Même si vos textes vous ne les publiez pas, même si vous les gardez pour vous, le fait d’écrire ce que l’on ressent est un excellent exercice pour extérioriser nos émotions, nos états d’âme. Je vous invite à mettre sur papier vos moments difficiles et vous allez réaliser qu’au moment où ils sont écrits, ils s’estompent petit à petit.
Dans mon bilan de cette année, je suis dans un cheminement de pardon. Tout être humain que nous sommes, avons des choses à se faire pardonner. Des fois, les pardons sont plus durs à accorder, mais mes nombreuses thérapies m’ont appris que lorsque nous accordons un vrai pardon, nous nous sentons beaucoup mieux. Le fait d’octroyer un pardon demeure très personnel; chacun va vivre le pardon de façon différente. Mais pour moi, la seule et la vraie qui apporte un sentiment de bien-être est de reconnaître que nous sommes tous humains, tous des êtres d’émotion.
Ma grand-mère maternelle m’a appris une grande leçon de vie. Elle m’a, un jour, dit : « Quand tu auras vécu une semaine dans les souliers de l’autre, tu vas peut-être comprendre des choses et arrêter de juger cette personne ». Que vous veniez de familles pauvres ou bien nanties, il est impensable pour un riche de se mettre dans la peau d’un jeune issu de famille pauvre. Sans jugement, à savoir laquelle des deux est la mieux.
Cette pandémie me force à demander pardon à tous ceux que j’ai déçus. À mes enfants d’abord parce que, durant toutes mes années de bénévolat, j’étais plus absent que présent. À mon épouse, qui a toujours été là pour m’appuyer, parce que, des fois, il a fallu qu’elle mette de côté des projets que nous avions en commun, pour me laisser m’impliquer. Aux membres de nos familles, mes amis, anciens collègues de travail ou politiques et finalement à tous les gens que j’ai pu blesser par mes gestes ou mes paroles, je vous demande pardon.
Et terminant, je me souhaite pour 2021 d’atteindre la paix intérieure que je recherche depuis tellement de temps. Dans ce cheminement de vie, je veux remercier cette pandémie de m’avoir montré le chemin de la réflexion intérieure. Pour ceux qui resteront accrochés à ne pas m’accorder votre pardon, sachez que je vous pardonne de ne pas me pardonner.
Motivaction.coach